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Parce qu'il est intolérable que l'INRA ne reconnaisse pas ses responsabilités.
Dès la déclaration du diagnostic de la maladie dont souffre et va mourir Emilie, de nombreuses procédures et demandes de rendez- vous auprès de l'administration nationale de l'INRA ont été réalisées. Toutes ces démarches sont restées à ce jour sans réponse, quelques soient les intervenants (représentants du personnel, syndicats, avocats,...)
Malgré l'importance de cette affaire à savoir la condamnation à une mort atroce d'un ses anciens employés, le questionnement et l'angoisse grandissante de jour au jour au sein des autres employés, l'institut dont sont vantés mondialement les mérites de l'excellence scientifique et de l'attention permanente vis à vis de ses agents, fait la sourde oreille.
Nous exigeons aujourd'hui que l'INRA reconnaisse ses responsabilités et agisse en conséquence.
Parce qu'il est inadmissible que les protections et les procédures d'accident obligatoires n'aient pas été appliquées.
Emilie travaillait à un poste de coupure et de piqure en laboratoire confiné, poste défini comme étant hautement à risque dans les textes de lois. Il est révoltant que le port de gants anticoupures ne lui ait pas été proposé et même imposé ! Il est scandaleux que le fait qu'Emilie travaille sur des souches humaines de prions à un poste de travail où le niveau de risque de blessure est reconnu élevé avec un équipement basique n'ait alerté personne tant au niveau des agents chargés de prévention que des responsables de l'équipe et de l'unité.
Il est intolérable de constater que la procédure de décontamination lors d'un accident avec exposition au sang n'ait pas été appliquée: Emilie a été évacuée du laboratoire confiné, infectée par du prion humain, pour débuter une procédure de décontamination dans un laboratoire différent. Sortir de ce laboratoire avec l'agent non inactivé est contraire au principe même de ce type de laboratoire de confinement et réglementairement la décontamination lors d'un accident avec exposition au sang doit se faire immédiatement et à l'intérieur du laboratoire .
Nous exigeons aujourd'hui que tous les responsables de ce profond laxisme qui a conduit Emilie a contracté la maladie du nouveau variant de Creutzfeldt-Jakob soient dénoncés.
Parce qu'il est inadmissible de laisser des jeunes travailleurs débutant leurs carrières travailler sur des souches humaines hautement pathogènes sans encadrement et formation correcte.
Lors de son accident du travail, Emilie avait 25 ans, aucune expérience dans le domaine du travail en milieu confiné de biosécurité de niveau 3. Travailler sur des souches humaines casse la protection de la barrière d'espèces et augmente significativement le risque d'infection. Il est inadmissible qu'une personne débutant dans la vie active ait pu travailler seule dans un laboratoire confiné de biosécurité de niveau 3 sur des souches de prions humaines.
Nous exigeons qu'aujourd'hui une révision de la réglementation soit appliquée sur le travail en milieu confiné.